Stéphane Salin et Hélène Perrot dans "Je ferai ce que tu voudras"
"Je ferai ce que tu voudras" est une tragédie du quotidien s'écoulant en six mouvements et un épilogue. cette complainte de l'amoureux transi oscille entre les débordements de la parole veine de JE et le mutisme irréversible de TU dans une incommunication totale. Le récit s'avance dans un no man'land à connotation d'hôpital, entre l'absence et la présence de TU enfermée là parce qu'elle a porté atteinte à ses jours. JE fait revivre et voyager leur relation amoureuse en la gardant dans on corps, par l'intermédiaire d'images anatomiques projetées au sol sur lesquelles TU danse comme dans un rêve.
Un extrait du texte
"Mais, je ne sais plus où te mettre !
Si tu occupes le lobe droit de mon cerveau
Je suis assuré de perdre la t^ête.
Mon coeur déborde déjà de toi.
Mon ventre est à proximité de mon sexe
Et ta présence risque de provoquer
Des désirs que je ne pourrai assouvir;
Mes poumons se sont essoufflés.
Si je te place dans ma bouche
Je ne pourrai plus manger !
A moins que tu ne réussisses à te lover sous ma langue.
Il faudra que tu fasses attention à ne pas trop bouger.
Tu me souffleras les mots...
Toi qui depuis dix jours est devenue complètement muette.
Silence.
Bon, je ferai ce que tu voudras.
Installe-toi dan mon ventre."